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mercredi 21 octobre 2020

Fixer mon ciel de toit

Le ciel de toit de ma vénérable 307 de 2004 s'est décollé.
Plus exactement, c'est la mousse polyuréthane (me semble t-il) qui se trouve entre le tissus et la garniture en carton compressé du plafond qui se désagrège.

En plus d'avoir un véritable drap qui pendouille du plafond, lorsqu'il commence à se décrocher des cotés, les petits bouts de mousse orange (généralement) et rances se déposent partout
Elles pèguent et tachent tout ce qu'elles peuvent.

J'avais connu la même mésaventure sur -feu- ma 806.
Sur un coup de colère, j'avais enlevé complètement tout le tissus, puis gratté et aspiré tous les résidus de mousse orangée du plafond.
Ensuite, sur un coup de folie (génie ?), comme j'avais un vieux fond de crépi d'intérieur qui trainait, j'avais crépi au rouleau le plafond intérieur de ma 806.

Et bin le résultat n'était pas dégueu du tout (je tacherais de retrouver des photos : - )
Par contre, le détail technique, c'est qu'au soleil, les plafonds de voiture montent plus fort en température que ce crépi ne le supportait.
Et c'est comme ça, que j'ai conduis une des rares voitures au monde, où on ressortait avec de petits bouts de crépis tombés du plafond.
Après coup, je pense qu'un bon coup de peinture sur le carton compressé aurait été plus judicieux.

Là, pour la 307, je ne me sentait pas de refaire l'arrachage/nettoyage de toute la mousse collante.

En cherchant sur le web, j'ai vu diverses méthodes, plus ou moins heureuse ou longue et difficile pour  ce genre de mésaventure.

Du fait que ma 307 n'est pas (encore) collection et donc qu'il n'y a aucune chance que je tente de la revendre un jour, la qualité de la réparation m'importait peu.
J'ai eu une idée, après avoir vu sur Ali, pour ce type de réparation, des boutons genre ameublement (comme sur les banquettes molletonnées avec des boutons) que l'on visse sur la garniture du plafond pour maintenir le tissus.

J'ai donc pensé à utiliser des lattes métalliques d'un rideau à latte pour faire des bandes de fixation qui tiennent avec de petits vis à grosses têtes.

Cela se fait tranquillement, sans se presser.
J'ai commencé par le milieu du toit, j'ai vissé le milieu d'une latte, après avoir fait un avant-trou avec un pointeau (histoire que le vis ne glisse pas).

Visiblement, l'épaisseur de la garniture n'étant pas égale sur toute la surface du toit, ma vis (pourtant courte) a touché le métal.
Je lui ai donc cisaillé le bout à la pince coupante puis remise en place.

J'ai ensuite vissé les extrémités de la bande dans les angles, en m’efforçant de tendre un minimum le tissus, et surtout en tentant d'éviter d'avoir trop de plis.


Enfin, j'ai taillé le bout de la latte, juste assez pour pouvoir la glisser dans les joints de toit de chaque coté.

Et puis, j'ai réitéré l'opération sur la moitié arrière, puis la moitié avant du toit, en fonction du niveau de pendouillement du tissus.

Visuellement, on a beaucoup moins l'impression de relâchement, mais si on touche on se rend bien compte qu'il y a encore du vide à plusieurs endroits.

Encore une fois, je n'ai pas cherché la perfection ni l'esthétisme; juste la simplicité et la praticité sur une voiture dont le standing n'est plus qu'un lointain souvenir.

Voila, maintenant, je peux aller bosser tous les jours sans avoir l'impression d'avoir un drap qui me caresse sur la tête, ni de petits bouts de mousse collante et tachant plein la bagnole et plein les fringues.