Je vieillis ! Et ouais, c'est pas drôle mais c'est la vie.
Du coup, pour aller récupérer du bois de chauffage gratuit dans le bois, non entretenu, derrière chez moi, et bin j'ai de plus en plus de mal, et surtout je le paye physiquement de plus en plus cher.
Depuis le temps que je voyais sur le web, des petits vieux trimballer des troncs entier, sans avoir l'air de forcer, je me suis décidé à tenter le coup : me fabriquer une trinqueballe ("Log Arch" dans la langue de "Chat qu’expire" : - )
Je suis parti de 2 arceaux de verrouillage de place de parking, une paire de roue de scooter, et quelques autres bouts de ferraille qui trainaient chez moi.
Les roues de scooter sont des roues arrières, donc leur trou est cannelé. Mon copain Laurent et sa superbe colonne m'ont percé ça en 20mm.
Pour les axes, je prendrais la tige d'acier d'un vieil amorto de bagnole (2 cm de diamètre en acier plein ça devrait le faire).
Pour les supports d'axe, pas de roulement (je dépasserai surement pas le 1Km/h, même bien lancé !!). Un bout de tube de chauffage; le diamètre intérieur est légèrement plus grand que mon axe : c'est très bien !
A partir d'un bout de gros tube de cuivre, je découpe une "feuille" de cuivre que j'utilise comme intercalaire, roulé, entre l'axe d'acier et le tuyau de chauffage.
Non seulement ça limite le jeu, mais ça servira de "palier" en plus.
Pour faire la platine de fixation du support d'axe, je découpe 2 grosses "rondelles" à la scie cloche (de chez Ali) qui seront soudées au bout de chaque jambe de l'arceau.
Les supports d'axe sont soudés, eux, à plat, sur les platines.
Avec 2 bouts de tube prélevés sur l'arceau le plus abimé des 2, je rallonge l'arceau le moins abimé des 2 (c'est logique non ?), pour arriver à une hauteur de 80cm environ.
Je compte pas trop trimballer des troncs de 80cm de diamètre évidemment, mais les troncs n'étant jamais vraiment rectiligne, je préfère avoir un marge au lieu de me retrouver coincé au milieu du bois.
Du coup, je fait 2 aboutements renforcés en utilisant 2 bouts de tubes, comme décrit dans cet article.
Avant de pointer, pour bien aligner tous mes tubes, j'utilise une grande tige.
J'en profite pour pointer aussi le tube carré qui contient normalement la serrure de l'arceau et qui devient ainsi le support du timon.
Je renforcerai la fixation de ce support avec 2 bouts de tubes de chauffage entre lui et les jambes de l'arceau.
Et bin tiens justement, pour le timon, j'utilise un long tube carré (merci Thierry!) qui rentre pile-poil dans son support et que je fixe avec un gros boulon.
Ouais, vu l'encastre que je suis en train de fabriquer, il vaut mieux que je puisse le démonter un minimum pour le ranger.
Et au bout du timon, je fixe ce qui était le "guidon" d'une espèce d'appareil de gym (je dit plus "de récupération", ceux qui zont pas compris, revoyez les épisodes précédents : - ).
Pour finir, les axes/fixations de roue sont faits avec une grosse rondelle soudée au bout d'un morceau d'axe en acier.
Pour le mouvement, j'intercale entre le support d'axe et la roue, un certain nombre d'autres grosses rondelles, pour le mouvement, pour éviter que la roue frotte sur le tube, etc...
A l'opposé de la rondelle soudée, je repère le bon endroit et je perce pour poser une goupille (et nan, j'ai pas trouvé plus simple !)
Une fois tout pointé et tout vérifié, je fais toutes mes soudures.
Et juste après, vient le moment du premier Crash-Test, avec une poutrelle béton qui traine chez moi et que je suis incapable de décoller du sol à la main (zavez vu, un peu, l'échelle de valeur empirique ?)
D'ordinaire, sur les trinqueballes, on utilise des chaines, mais moi je préfère les sangles de chantier (encore merci Thierry), moins bruyantes, plus légères,... bref "plus mieux meilleur bon !".
Je fais passer une sangle sous le milieu de la poutre puis je dresse le trinqueballe à la verticale (oui "quel homme !"). J'attache la sangle, au centre de l'arceau.
Au premier essai, je suis pas foutu de faire redescendre le timon : je n'arrive pas à lui faire prendre assez d'angle pour le ramener en bas.
Je recommence donc, mais en ayant attaché une autre sangle, longue, au guidon.
Du coup, je peux reculer et en tirant sur cette longue sangle, faire descendre le guidon et le timon sans vraiment forcer.
Une fois le timon à l'horizontale, je lui attache l'avant de la poutrelle, avec une sangle, puis éviter que la poutrelle se balade dans tous les sens.
Et après ça, je suis parti me balader dans mon terrain, comme un simplet, qui promène une poutrelle béton (si le ridicule tuait, j'aurais surement été foudroyé!).
C'était tellement facile et j'étais tellement content que ça fonctionne, que j'aurais pu faire 10 fois le tour de la maison (au bout de 2 tours, ma femme et ma fille rigolaient tellement fort que j'ai dû arrêter).
Bon alors évidemment, le lendemain matin, en bon obsessionel compulsif, il a fallu que j'aille tester "in situ", en "direct live" directement dans le bois, avec un vrai tronc d'arbre : une plaisanterie tellement c'est facile.
Thym : j'aurais dû me fabriquer ce truc bien avant, ça m'aurait certainement économisé les disques de cartilage de la colonne verticale ( - :