Réparation plastique simple

C'est une méthode utilisée depuis fort longtemps par les carrossiers pour réparer des pièces plastiques automobile.

Une agrafe, chauffée au rouge, est littéralement plantée dans le plastique, à cheval d'une cassure.

Après refroidissement, la partie cassée a retrouvé une bonne solidité.


Bon, il faudra un peu de finition pour éviter de ressembler au monstre de Frankenstein, mais le plus gros du boulot est fait.


Là, j'ai par exemple réparé le carter d'un rotofil (acheté cassé aux puces par mon copain lolo pour quelques euros).
J'ai démonté le carter pour avoir accès à l'intérieur.

Je cale bien les 2 parties de coque pour que les cassures soient refermées.

Je prend des agrafes de bureau classique que je chauffe avec un simple chalumeau de plombier.

Lorsqu'elle est rouge, je la plante immédiatement dans le plastique.
(les agrafes de carrossier sont plantés dans le plastique dans l'autre sens, mais le résultat est assez proche)
Un coup de pince coupante pour supprimer les bouts qui dépassent.

Ensuite, avec un vieux fer à souder, quelques coups pour lisser un peu la balafre, tant bien que mal.

Une fois remonté, le rotofil est à nouveau pleinement opérationnel.

Plastique recycler les bouchons de bouteille

Cela fait longtemps que je m’intéresse (mais d'une oreille distraite, il est vrai) au recyclage des plastiques.

Notamment les vidéos de gars qui fondent des bouchons de bouteille d'eau dans leur four de cuisine pour fabriquer des pièces (plastiques !) pour leurs bricolages (souvent des maquettistes).

Je suis d'ailleurs un grand fan du génialissime David Hakkens et de son fabuleux et constructif projet "Precious Plastic".

Et justement, j'ai eu besoin de me fabriquer une pièce en plastique (une poulie pour tout vous dire).
Je me suis donc lancé dans une expérimentation "en réel live", avec mes moyens de base.
Et au final, ça se révèle fort simple.

Je vous fait grâce de mes multiples essais et tâtonnements (et échecs, et oui, mais c'est comme ça qu'on apprend!).

Donc, pour fondre/mouler un bout de cylindre des dimensions d'une boite de conserve
(que, par la suite, on peut aisément retailler, à la scie à bois par exemple)
je prend donc:

. une boite de conserve vide (ou n'importe quel récipient en métal lisse).
Éviter un doublage interne en plastique et qui va adhérer.
J'ai aussi essayé avec mes lingotières

. une bonne quantité (fondu, ça réduit vachement en terme de volume) de bouchon en PP (Polypropylène) translucide de préférence (J'ai remarqué que ceux en couleur prennent une teinte "brûlée" sur le dessus, moins jolie et ont tendance à coller un peu plus fort au support)

. et un petit four électrique (du genre qu'on utilise quand on est étudiant et qu'on peut racheter pour quelques euros dans un vide-grenier).

Et maintenant transformons ces bouchons d'eau minérale en un cylindre de plastique plein:

Je met mon four sur thermostat 8.
J'y met ma boite de conserve remplie de bouchon.
C'est mieux si on les range, empilé:
1. on en met plus à la fois,
2. l'évacuation des poches d'air se fait mieux.

J'ai testé avec un couvercle et sans. Sans le couvercle, ça chauffe mieux et ça ne brule pas
(pour le polypropylène ! Avec du PVC, ça se met à puer et visiblement à cramer.)

Toutes les 5 minutes, je sors ma marmite du four (avec des gros gants: c'est chaud !) pour voir l'état d'avancement.
Les bouchons en PP translucide donne un gel translucide lorsqu'ils sont fondus (c'est rigolo).
Je rajoute des bouchons au fur et à mesure de la fonte.

Une fois que mon récipient est suffisamment remplie et que tout le plastique s'est bien liquéfié, je le sors et je le laisse refroidir.
Attention, ça conserve super bien la chaleur, attendre assez longtemps, ou le plonger dans un bac d'eau froide.


Une fois bien refroidi, le retrait qui se produit tout autour permet de démouler assez facilement.

Si quelques coulures adhèrent au support, un petit coup de cutter et hop.

Et voila le travail (les parties blanchâtres qu'on voit sur les photos, c'est le doublage de la boite de conserve qui s'est décollé)

C'est super résistant: je l'ai claqué, quelque fois, bien fort, sur le béton:

ça se râpe un peu en surface mais je n'ai pas réussi à l'éclater dans cette forme là.

Guide de coupe transversale

Lorsque je fais mes Moai cubistes, j'ai besoin de faire plusieurs découpes de part en part d'un morceau de bois.

Or, loin d'être au niveau des artistes que l'on voit couramment sur le web, je suis infoutu de découper droits dans 2 dimensions en même temps et à main levée:


soit verticalement, je décale, soit la coupe horizontale ne suit pas "le trait".

Je me suis donc bricolé, avec 2 bouts de cornières et 3 bouts de tube carré, une guide de coup qui me permet de guider une lame de scie (manuelle ou électrique) le long d'une ligne droite sans s'en écarter.

J'ai juste coupé 2 bouts de grosses cornières en ferraille de 30 cm de long, dont j'ai soigneusement décapé et meuler les angles (sinon la "dentition" de la scie se prend dedans).

J'ai d'abord essayer avec de la cornière en alu, mais elle marque trop rapidement et trop profondément.

Ensuite un bout de tube carré de 30 cm de long et 2 petits bouts de 5 cm de long qui s’emboîte, sans trop de jeu, sur le tube long.

Les 2 petites bouts de tube carré sont soudés, chacun, sur l'extrémité d'une cornière (attention au sens!)

Et voila, on se retrouve avec un "U" à géométrie variable.
J'aligne l’aplat des 2 cornière sur mon (futur) trait de coupe.
Je m'aide de 2 aimants de soudure pour tenir le tout sur mon étau.

Je serre la pièce entre les 2 cornières alignées et je n'ai plus qu'à me lancer dans la coupe.

Électroportatif branché

Dés que je bricole avec plusieurs électro-portatif, ça finit immanquablement par un méli-mélo de câbles électriques.

Pour ranger mon matos, je ne laisse évidemment pas les câbles électriques en vrac: soit je les enroule sur eux-même, soit autour de l'appareil lui-même.

Mais chaque fois que je veux faire un truc ponctuel, faut dérouler avant, puis ré-enrouler après.


Et l'hiver, en plus, les câbles électriques sont plus rigides à cause du froid, c'est pénible pour les dérouler.

Bref, ça gonfle.
Et là, ça m'a gonflé pour la dernière fois pendant le confinement.

A l'instar du génial Alain LABARBE de la chaine "Atelier Amateur Bois et Métal", j'ai doc décidé de "plugguer" mon électroportatif
("https://www.youtube.com/watch?v=-zSjBOoUPCY")

Et comme lui, j'ai décidé d'utiliser des prises de type "IEC C14" (ce sont les prises mâles qu'on trouve à l'arrière des alimentations de PC).
En même temps, en bossant dans ingénierie informatique, des câbles d'alim comme ça, j'en ai des caisses.

Moins d'1 euros la prise mâle chez AliExpress (je les commande par 10).
Quelques petites cosses ronds et là, "y plus qu'à".


Il suffit de couper le fil en laissant 15 cm de marge.
Dénuder la gaine, dénuder les fils électriques.

S'il n'y a que 2 fils (donc sans masse), dans la prise C14, je retire la fiche de masse.
On sait jamais, j'en aurais peut-être besoin pour une autre prise alors inutile de la laisser traîner là.
Je sertis une cosse sur chaque fils et je remonte la prise.

Et là maintenant, c'est le pied.

J'ai toujours des câbles d'alim (de PC) branchés sous la main.

J'ai besoin de la perceuse, hop, je la sort, je la branche, je perce, je la débranche et je la range.


Alors qu'avant je devait la sortir, dérouler le câble, le brancher, percer, la débrancher, ré-enrouler le câble, la ranger.


Cela fait juste péter 2 étapes (enrouler et puis dérouler), mais "pue thym" ce que ça fait gagner comme temps et comme taux d'énervement dans une journée !!

Masse de soudure magnétique

Alors non content de souder à l'arc comme une patate
(des années que j'essaye de m'améliorer, c'est pas maintenant que ça va s'arranger!)
je suis, en plus, pas bien aidé pour poser la pince de masse sur certaines pièces suivant leur taille ou leur forme.

Soit la pince ne tient pas, soit son poids ou la torsion du câble fait bouger la pièce, bref, encore des sources d'énervement.

En mattant une des super vidéo de Renaud BAUER, je remarque qu'il utilise comme masse de son MIG, un gros aimant.



Et bin allez hop, j'ai pris un gros aimant de haut-parleur qui traînait (magnétisé depuis des années sur mon portail).


Je l'ai percé en son centre.



Ensuite j'ai fileté le trou.






Dedans, j'ai vissé un assez long boulon sur lequel j'ai enfilé une rondelle et un bout de tube carré.




Et voila, pour souder, je n'ai plus qu'à coller ma masse magnétique et prendre la pince de masse de mon poste sur le tube carré.